Grotte de Bois de Long (ou de l'Hon)
Situation : Brissac (34) Durée : 2h30 AR
Développé : 180 m Altitude : 305 m
Profondeur : 18 m Difficultés : étroitures en S horizontale
Nettement moins connue que son proche voisin l'abîme de Rabanel, la grotte de Bois Long (ou Bois de l'Hon) se révèle être un véritable petit bijoux de la nature. Bien qu'en accès libre, elle demeure parfaitement conservée sans moindre détérioration d'origine anthropique.
C'est en ce contexte aussi agréable qu'exceptionnel que s'initie la visite au fil d'une première galerie relativement sèche d'une cinquantaine de mètres, agrémentée de colonnes générallement centrales.
Plus loin et bien masquée par de nombreuses concrétions, une étroiture en S malcommode délivre l'accès d'une seconde galerie d'une centaine de mètres. Plus basse, cette dernière, constituée de passages étroits confortables et de paliers descendants successifs, s'avère être un véritable champ de merveilles... Stalactites, stalagmites, colonnes, méduses, draperies, gours et quelques excentriques envahissent de toutes parts le volume pour le plus grand plaisir des yeux. C'est sur un font ocre entrecoupé de calcite blanche que s'offre ce beau spectacle, enrichi par de magnifiques concrétions atypiques, dites en choux-fleurs, aussi émerveillantes que fragiles.
On en retiendra une sortie souterraine majestueuse et rarissime qui laisse penser que l'homme est encore capable de préserver les richesses de son patrimoine naturel. Que cela dure...
La visite du 29/06/2017, en images :
Fiche cavité
Localisation
Au départ du hameau de Coupiac, au nord de Brissac, suivre le large sentier qui mène à l'abîme de Rabanel. À la première bifurcation évidente au niveau d'un ruisseau (souvent sec), continuer à gauche sur 100 m jusqu'à un gros cairn qui indique la sente menant à l'entrée de la grotte. Sur cette sente non balisée, ignorer les traces de peinture bleue présentes de part et d'autres. Compter entre 30 et 45min d'approche selon le rythme pour 1h de visite buccolique.
NB : Le stationnement dans le hameau est peu aisé. Avant d'y entrer, prévoir de garer son véhicule en bordure de route où quelques tronçon élargis le permettent.
Equipement
Frontale uniquement.
Topographie
Cette grotte déroule une branche principale, sur la droite, constituée de deux galeries successives d'orientations différentes séparées par une étroiture malcommode cachée dans des concrétions.
Au niveau du porche d'entrée de belle dimension, on retrouve également, sur la gauche, une branche courte qui est rapidement obturée (environ 10m).
Au niveau du réseau principal:
- Première galerie : 60 m légèrement descendante et agrémentée de colonnes relativement sèches. Le sol est caillouteux, très sec, et l'on retrouve quelques rochers de petites dimensions plus particulièrement sur l'entrée. La hauteur du plafond varie entre 2,5m et 3 m pour une largeur de galerie d'environ 3 à 5 m.
En fond de galerie se cache une étroiture en "S", de dimension moyenne 60x40, qui permet d'accéder à la seconde galerie. Ce passage est encombré de stalactites et de stalagmites demandant quelques contorsions. - Seconde galerie : 120 m, assez descendante par paliers successifs en sol argileux. Richement concrétionnée et très humide, cette galerie oblige à traverser quelques passages étroits mais confortables. Toutefois, prudence au niveau de la réception du 3ème pallier, qui est le plus incliné et glissant, en raison de la présence d'un effondrement de plancher ponctuel d'environ 2 m de profondeur pour 2,5m de largeur. Parmis les concrétions, on retrouve des stalactites, des stalagmites, des colonnes, des méduses, des draperies, de très jolies gours et quelques excentriques. Plusieurs abaissements de plafond à 0,8m/1,2m sur le linéaire se croisent sur une largeur de galerie d'environ 4 à 7 m. Le fond de cette galerie est obturé par un effondrement.
Historique
La grotte de Bois Long a été explorée en 1932 par Robert de Joly juste avant sa grande exploration de l'Abîme de Rabanel. Sa progression s'est arrêté sur une étroiture ventilée. Ce n'est que dans les années 1950 que le Groupe Spéléologique Gangeois a dynamité la dite étroiture pour explorer la suite de la cavité jusqu'au fond actuel.
A noter que la dénomination de cette cavité "Bois de l'Hon" (ou encore "l'Hom", "Long") tire son origine du nom d'un arbre autrefois abondant mais en voie de disparition aujourd'hui : l'orme ou l'ormeau du genre Ulmus. En effet, cet arbre de haute futaie au bois réputé a malheureusement été en grande partie décimé par la "graphiose", une maladie fongique, au XXème siècle.