Ivresse Ascentionnelle

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Grotte du Parégot

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                     Situation :  Fourtou                                               Durée : 45 min AR

                    Développé : 190 m                                                Altitude : 614 m

                    Profondeur : 13 m                                                 Difficultés : escalade d'entrée et conduit artificiel

 

Bien que sachant pertinemment que nous n'irions pas très loin face au siphon du "Touret Konda" arrivant très rapidement après l'entrée, nous avons été tout de même curieux de visiter cette fameuse Grotte du Parégot surlaquelle il existe une multide d'information, ce qui est bien rare en spéléologie. Nous voici donc dans ce havre de fraicheur, bordé de très jolies cascades, ce qui n'est pas un mal en cette période estivale de canicule.

La visite s'attaque dès l'entrée, plutôt sportive, qui demande d'emblée une grimpette folklorique dans les lianes qui entourent l'orifice d'accès creusé dans le mur de soutènement. Après une bataille végétale, nous parvenons dans cette galerie articifielle, plutôt bien ascendante mais sèche, ce qui n'était pas le cas quelques mois plus tôt (fin avril 2018) comme nous l'avions constaté lors d'une première visite. Le fort débit qui en sortait rendait alors toute exploration impossible.

Une fois dans la galerie naturelle, il ne faut pas s'attendre à contempler des concrétions. Très brève, cette galerie de type fossile ne présente que des aspects géologique et hydrologique pour attirer l'oeil. La visite se termine comme prévu peu après devant la vasque turbide du siphon, effectivement très calme en apparence sur son miroir d'eau. Il se situe dans une petite enclave où le cumul d'argile reste important. Au regard de la littérature trouvée, il est effectivement difficilement imaginable que ce suphon ait posé autant de problémes lors des différents pompages menés. Aucun signe ne pouvait le prédire, ce dernier ressemblant à une si calme flaque d'eau...

Une fois ressortis, nous sommes aller visiter la Caunha Sant située juste en face à moins de 5 minutes de marche avant de contempler longuement les vasques d'eau des cascades, ce petit régal de rafraichissement...

A noter aussi que les P1 à P13 peuvent également plus ou moins facilement s'approcher et sont en règle générale de toutes petites cavités (de 5 à 15m) sans grand intérêt hormis hydrologique pour comprendre le fonctionnement du secteur. Attention, certaines, perchées en parois suscitent des rappels de 6 à 10m. Pour d'autres, l'ambiance rapelle celle de la jungle africaine... un bon folklore prévisible soit dit en passant!

 

La visite du 15/08/2018, en images :

 

 

Fiche cavité

 

Localisation

La grotte du Parégot, qui présente un développé de 190 m, se trouve dans les Hautes Corbières sur le territoire de la commune de Fourtou. Elle est située à proximité de plusieurs autres cavités au lieu-dit "Le Parégot", dans un cirque rocheux entourant deux cascades. On y accède par des routes très tortueuses mais uniques, depuis Fourtou (RD 74 ) ou depuis le Pont d'Orbieu (RD 212). Les trous notés P1 à P8 ainsi que la grotte du Parégot sont situés dans les parois de la rive gauche ou à leur pied, la Caunha Sant et le P 13 sont entre les deux cascades, et les P 9 et P 10 en rive droite après la deuxième cascade.

 

Il est possible de stationner en bordure de la RD74, peu après les ruines du Moulin du Parégot, contre l'ouvrage de soutènement de la chaussée. Une petite place pour un seul véhicule est visible sur l'accotement mais attention, le vide borde cette place.

Pour accéder à la grotte depuis la place de parking, il faut suivre la route en direction de Savignan sur environ 50m et descendre sur la droite le talus très raide par un sentier qui mène à la cascade. Peu avant cette dernière, à droite, un petit sentier raide remonte vers l'orifice bâti de la galerie artificielle qui est situé dans le mur de soutènement de la chaussée. L'orifice n'est pas visible du sentier situé en contrebas. Se repérer au biais du lit fait de dalles inclinés de l'exsurgence de la source du Parégot, notre grotte.

 

A noter que tous les accès menant à Fourtou sont particulièrement sinueux et étroits. Prudence sur ces routes où les habitués se pensent seuls et conduisent à vive allure en débordant des courbes.

 

 

Compter environ 10 min d'approche pour 20 à 30 min de visite puisqu'on bute rapidement sur le siphon. 

 

Equipement

 

Frontale et casque uniquement.

 

Pour passer le siphon, une pompe d'au moins 60l/s est à déployer.
La plongée n'y est pas possible, le conduit étant trop étroit. De plus, lors de notre visite, l'eau du siphon s'est présentée très boueuse et très turbide. La visibilité est probablement nulle dans ce siphon de beau débit bien que calme en apparence.

 

Topographie 

 

 

La grotte du Parégot débute par un curieux souterrain de 15 m de long et qui remonte de 3 m, entièrement construis en pierres de taille, dallé au plafond, passant sous le mur de soutènement de la route et aboutissant à l'ancienne entrée naturelle située en fait au pied de la paroi. Il permet d'accéder dans une petite salle basse au sol sableux.

Au niveau de cette dernière, vers le Nord, un petit boyau de 10 m ne mène nulle part.
Vers le Sud, un conduit descendant débouche 7 m plus loin dans une cloche devant un petit plan d'eau (siphon de "Touret Konda") au fond duquel on devine le départ d'une galerie. Le reste de la cavité ne peut se visiter qu'après un pompage.


Le siphon (dit du ' Touret konda') mesure 20 m de long pour une section de 2 m environ et une profondeur de 2 m. Bizarrement, alors qu'on ne constate aucun mouvement d'eau dans la vasque aval, l'amont est fortement alimenté par un bon ruisseau provenant d'un petit boyau, ce qui a beaucoup perturbé les pompages et théories d'alors. Le ruisseau se perd au fond du siphon, une partie de l'eau ressort par des griffons et l'autre certainement à la source de la cascade ou continue en sous écoulement . Le siphon sort à la base d'un beau puits vertical aux parois truffées de fossiles. Après une escalade de 5 m, une belle galerie en oignon part vers le Nord puis revient vers le Sud où, 20 m plus loin, elle en rejoint une autre qui aboutit elle aussi au puits du siphon. Du carrefour, on peut continuer la galerie vers le Sud sur 12 m ( + 6.5m). Au fond, sur le côté droit, un conduit bas à moitié noyé donne dans une diaclase puis dans une galerie qui rejoint la suite de la cavité. Au carrefour des deux galeries du puits du siphon, vers l'Ouest, un conduit bas amène au pied d'un laminoir remontant (escalade glissante sur 3 m), avec à droite un étroit méandre qui a été suivi sur 8 m. Au sommet du passage glissant, on se rétablit dans une galerie terreuse bouchée vers le Nord. Vers le Sud, elle se prolonge en méandre et se termine sur un colmatage d'alluvions proche de la surface ( + 10 m). Un autre passage accède à un conduit plus bas dans lequel deux boyaux se greffent sur la droite au début. Après deux coudes, ce conduit se transforme en laminoir et s'achève 10 m plus loin sur un rétrécissement (à +7,5m) qui n'a pu être agrandi faute de temps. Cette partie de la cavité est située sous la ferme du Parégot qui devait polluer notablement le ruisseau, sans gêner apparemment les euproctes qui vivent à l'entrée de la cavité.

Géologie

Les cavités du Parégot sont placées à l'extrémité Est du synclinal de Sougraigne, dont l'axe est fortement décalé vers le Nord au niveau du Col de la Fage par un important décrochage NE/SW. Le synclinal est ici beaucoup plus discret mais se remarque encore dans le paysage, notamment au niveau du Parégot où la charnière est bien visible dans les falaises encadrant les cascades.

Stratigraphie

Les terrains karstifiés sont du Crétacé supérieur et datent plus précisément du Cénomanien supérieur. Ils reposent sur des calcaires marneux du cénomanirn moyen. Ce sont des calcaires récifaux à caprines et caprinules, bivalves de grande taille, accumulés ici en grande quantité. Vers le Parégot, ils atteignent plus de 20 m d'épaisseur. À noter que de nombreuses galeries sont creusées dans des niveaux extrêmement fossilifères qu'on appelle ' biostromes' dans lesquels les fossiles sont restés en position de vie, ces niveaux sont de faible épaisseur mais demeurent très spectaculaires. Au-dessus viennent des grès quartzeux roux de patine sombre, puis des marnes noires du Turonien inférieur. Ils sont épais de 30 m maximum. Enfin, en couche affleurante au-dessus, on atteint des grès et calcaires à dasycladacées typique du flanc Sud de la branche du Cardou. Pour information, ces formations reposent au Nord et au Sud sur les argiles bariolés salifères du Keuper et divers terrains du Trias moyen.

Tectonique

La région est marquée par la présence de l'anticlinal de la Fontaine Salée, constituant les reliefs Sud, et par le synclinal de Fourtou, suite de celui de Sougraigne. Son axe et sa charnière sont bien visibles au Parégot où l'érosion régressive a dégagé un cirque de paroi de type ' Jurassien', au pied desquelles l'ondulation synclinale est nette. Cela est contradictoire avec la coupe de Kuhfuss qui présente un repli anticlinal au niveau de la vallée . Ces structures se sont formées au cours de la phase pyrénéenne( vers -43 MA). Une nouvelle phase tectonique a lieu -30 MA, à l'Oligocène. Elle est responsable de la formation de fractures NNE/SSW à NE/SW, distensives, donc favorables à la karstification, très nombreuses dans la région et largement utilisées par la suite lors de la création des cavités. Un rapide examen des topographies montre une prépondérance des galeries de cette direction. Les exsurgences se trouvent à proximité de la charnière, ce qui paraît logique.

 

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Hydrologie et Climat

Climat

Cette partie des Corbières jouit d'une particularité climatique remarquable. Fourtou est le village le plus arrosé et le plus froid des Corbières alors que 50 km à l'E, Port La Nouvelle est l'un des points les plus secs de France?! La pluviosité est largement supérieure au mètre dixit la Météorologie Nationale.

Pluviosité

Situé à la limite des zones d'influence du "Cers" (cf NB ci-dessous) et du Marin et à une altitude assez élevée, les hauteurs doivent dépasser 1300 m et approcher 1500. Cet effet d'altitude est accentué par la géographie des hauts reliefs proches (Pech de la Paille, Pec de Bugarach) qui bloquent les perturbations venant de l'W et du NW. On compte 123 jours de pluie, la saison la plus arrosée est l'hiver, suivie du printemps, de l'automne et de l'été. Les variations annuelles sont très importantes (1584 mm en 1979 et 686 mm en 1989), mais les chiffres de 1990 pour la sècheresse et 1992 ou 1993 pour la pluviosité doivent être encore plus importants. Une part notable de ces précipitations tombe de façon brusque et massive (14%). Par exemple, 150 et 212 mm ont été relevé les 28 et 29 novembre 1968, et 180 mm le 11 octobre 1970. La neige n'est pas un élément important du climat, on ne compte que 10 à 15 jours de neige par an et elle fond rapidement, au bout de 2 à 3 jours en général.
NB :  le "Cers" est un vent venant du NW de Narbonne, parfois très violent, soufflant dans le Languedoc près de la côte méditerranéenne. Il est toujours sec, mais est froid en hiver et parfois très chaud en été

Température

La température moyenne annuelle de Fourtou est de 9.4°, ce qui en fait un région relativement froide. Cela représente un gradient vertical thermique de 0.74°/100m, beaucoup plus élevé que le gradient théorique d'Angot ( 0.53°/100m). Il est du même ordre que celui de Bugarach (0.72°/100m), ce qui laisse à penser que la situation topographique de ces villages a une influence sur leur 'fraîcheur', accentuée par les vents violents. Les gelées sont nombreuses ( 80 jours environ) mais surtout nocturnes.

Lithologie et tectonique

Les terrains ont un rôle précis dans l'hydrologie de la région. Les argiles, marnes et calcaires marneux inférieurs du Cénomanien constituent le "mur" de l'aquifère dans le synclinal. Les calcaires à caprines sont le niveau des circulations karstiques et peuvent abriter des réserves notables dans le fond du synclinal. Quand aux grès et aux marnes du Turonien inférieur, ils forment le "toit" de l'aquifère. La tectonique favorise l'enfouissement des eaux, conjuguée au pendage, elle contribue à les diriger vers l'axe du synclinal où elles vont s'accumuler. Malgré leur faible ampleur actuelle, les deux cavités principales montrent une correspondance nette entre les directions de leurs galeries et celles du pendage et de la fracturation.

Émergences

Elles se trouvent au pied de la première cascade du ruisseau du Moulin, à la base des calcaires, et sortent par plusieurs griffons, le plus important étant situé en rive gauche. Elles possèdent deux trop-pleins étagés, qui sont la grotte du Parégot ( 190 m ) et la Caunha Sant ( 165 m). La grotte du Parégot coule régulièrement en hiver et au printemps, la Caunha Sant plus rarement, seulement lors des grosses crues. Le débit total est difficile à estimer, vu le peu de sorties effectuées et la discrétion du site. On peut avancer le chiffres de 30 l/s en moyenne avec des minima de quelques l/s et des maxima de l'ordre de 100 ou 150 l/s. La température varie de 9 à 11°, cette variation montre que les eaux circulent à faible profondeur et sont influencées par la température extérieure. Des mesures ponctuelles de conductivité et de température ont été réalisées sur le site et peuvent être comparées à celles de M. A. Kuhfuss, relevées à la même période. Les ruisseaux de surface ont à peu près les mêmes valeurs. C'est la ruisseau de Fourtou qui présente les plus fortes concentrations, il n'alimente que faiblement les exsurgences, moins chargées en ions. Les eaux des deux sources principales (Sce Strate et Sce Tufs 1 et 2 ), du siphon de la grotte du Parégot et du ruisselet de la Caunt Sant présentent des valeurs assez proches qui laissent à penser qu'elles ont la même origine. Les résultats du ruisseau de la Tour, eux aussi fort proches, confirmeraient cette analyse et donneraient un indication sur l'origine de l'eau : perte du ruisseau de la Tour + pluviosité + infiltrations du ruisseau de Fourtou. Ces données conforteraient notre hypothèse de connexion des deux cavités et pourraient motiver de nouvelles tentatives pour augmenter leur développement. La source du Parégot était connue depuis longtemps puisqu'elle contribuait au fonctionnement d'un moulin et que, lors de la construction de la route, on a aménagé une galerie artificielle en pierre de taille de 10 m de long sous le remblai afin de canaliser les eaux. D'autres part, lors des pompages, il a été constaté que le siphon était alimenté en amont par un fort courant (évalué à 30 l/s le 26/10/1991) alors que la vasque aval ne présentait aucun exutoire et que les griffons situés sous l'entrée coulaient faiblement. La sortie d'eau extérieure sous la cascade ne débitait que quelques l/s : il y a donc des pertes et sous écoulements qui doivent diriger les eaux plus bas vers le ruisseau.

Pertes

Dans le secteur d'alimentation, il n'y a pas de pertes complètes de cours d'eau alimentant l'aquifère. Par contre, il ne fait aucun doute que le ruisseau de la Tour et le ruisseau du Moulin possèdent des infiltrations diffuses, tant leur lit est fissuré, mais leurs débits sont toujours supérieurs à leurs possibilités d'absorption. Le 20/07/1991, la relation entre le ruisseau du Moulin, la grotte du Parégot et la source sous la cascade a été prouvé par une petite injection de fluorescéine (traçage), pratiquement à l'aplomb du terminus des galeries connues. Quelques minutes après, la coloration est apparue aux deux endroits. Le ruisseau de la Tour, né d'ailleurs d'une grosse source karstique drainant le plateau du Pech de la Paille, se perd sans doute à son entrée dans le calcaire, au niveau de Gourgoly, et alimente la Caunha Sant et certainement la grotte du Parégot.

Bassin d'alimentation

Ses limites N, E et S sont bien connues, elles sont matérialisées par des abrupts rocheux cernant le secteur. Au N, une ligne de crêtes anonymes, allant au point coté 816 au point 772 et un peu au-delà, à l'E, une ligne de parois descendant vers le S jusqu'au Parégot, traversant le ruisseau du Moulin puis longeant celui de la Tour jusqu'à Gourgoly, au S, les barres allant aux ruines de la bergerie de la Tour. Les limites W sont très imprécises, on peut les placer au niveau du ruisseau de la Boutas puis les prolonger jusqu'au point 758. Tous ces points peuvent être visualisés sur la carte IGN. La superficie réelle est peut-être plus réduite mais les débits observés font plutôt pencher vers cette hypothèse qui, en tout état de cause, ne représente que 1.19 km².

 

 

Historique

 

Ce n'est qu'en 1985 que C. BES, alors au S.C.A., entreprend d'étudier cette cavité de plus près. Il redécouvre l'entrée de la source du Parégot avec T. BONNEL et la visite jusqu'au siphon. En 1987, la première topo du Parégot (et de la Caunha Sant toute proche) est levée.


En 1989, le Spéléo Corbières Minervois prend le relais. Un premier pompage léger à la Grotte du Parégot permet d'espérer. Un nouveau pompage est organisé les 19 et 20 juillet 1991 avec des pompes plus puissantes, mais sans résultat. Pourtant, un traçage montre bien la relation partielle entre le ruisseau de surface, le siphon et la source sortant sous la cascade. C'est alors qu'un troisième pompage se décider les 26-27 octobre 1991 avec une pompe de 60l/s pour enfin obtenir la victoire. Ainsi, 160 m de galeries sont découvertes, creusées dans un calcaire magnifique bourré de fossiles. Cette visite a malheureusement dû s'interrompre en urgence au niveau du laminoir suite à une violente averse. L'équipe d'investigation n'a pu être sauvée que grâce à la grosse pompe installée qui les a donc sorti d'une situation bien difficile. Le lendemain, le siphon est à nouveau vidé et la topographie actuelle est levée.

 

Bibliographie

  • BES C. 1991 - Le Synclinal de Sougraigne, Réseau des Tourtes - Lo Bramavenc ( bull. du Spéléo Club de l'Aude) n° 12 p.5-45, 64-68, 78-86

  • BES C. et TOSATTO S. 1995 - Les cavités du Parégot - Spéléo-Aude ( bull du C.D.S.Aude) n° 4, p.30-43

  • GRATICOS I. 1992 - Femmes Pyrénéennes - ED. Privet. Toulouse

  • JEANNEL R. et RACOVITZA E.G. 1912 - Enumération des grottes visitées 1901-1911 - biospéléogica, XXIV. Arch. ZOOL. Exp, Gén. 9, 633

  • KUHFUSS A. 1981 - Géologie et hydrologie des Corbières méridionales, région de Bugarach, Rouffiac-des-Corbières - Thèse 3èmè cycle, Université Paul Sabatier, Toulouse, 307p

     

  • SALVAYRE H. 1977, Spéléo et Hydrologie des massifs calcaires de P-O Conflent p.91

  • SICARD G 1897 - Essai sur la spéléo de l'Aude Bull. Soc. Etudes Scientifiques Aude tomme VIII p.17 

 

Remarques

  

Le secteur du Parégot se trouve au cœur d'une région sauvage et très isolée, encore peu fréquentée de nos jours. Dans des Corbières réputées arides, ce coin apparaît comme un ilôt d'humidité où les précipitations atteignent des quantités considérables. Si au niveau du village de Fourtou le relief est assez doux, dans un paysage de forêts et de pâturages, le contraste est saisissant est brusque lorsqu'on arrive au Parégot… En effet, la vallée devient soudainement profonde et lointaine, bordée des perspectives fuyantes des parois de calcaire gris, le tout formant un gouffre mystérieux au fond duquel s'entrechoquent de belles cascades. Ainsi, tout concourt à faire la beauté de ce lieu, également théâtre de légendes obscures (voir explication des Mithounes sur la grotte de Caunha Sant).. Aujourd'hui sauvage et délaissé, le site du Parégot a été fortement humanisé et exploité jusqu'à il y a quelques décennies. En plus de la ferme du Parégot, un moulin fonctionnait en dessous de la cascade, utilisant occasionnellement la source du Parégot. La grotte de ce nom, aujourd'hui complètement oubliée des autochtones, était tout à fait connue puisqu'à la fin du XIXème siècle. D'ailleurs, son entrée a bien été préservée lors de la construction de la route départementale sus-jacente.

 



12/06/2019
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